Une part de rêve vers de nouveaux possibles
Dessin de Jesuso Ortiz
Ça y est, c'est la rentrée !
Bien souvent synonyme de stress, de changement de rythme, de décisions à prendre, d'emploi du temps à gérer. Cette période est selon moi beaucoup plus importante que le premier de l'an en ce qui concerne la prise de décisions car elle est la première emprunte du reste de notre année.
Avec elle, on s'égare souvent en décidant de combler chaque moment de libre ( sport, travail, préparation de repas, sorties entre amis ... ). Parfait mais où se trouve nos vrais moments de pose, de relâchement, d'évasion ? Ces moments que nous offrent les vacances que nous venons de quitter.
Notre moment rien qu'à nous qui nous permet de repartir de plus belle ?
Alors pourquoi ne pas se surprendre à rêver. Rêver pour nous, nos proches, le monde qui nous entoure, peu importe mais rêver !
Car comme le dit si bien Maylis de Kerangal dans La Grande Librairie de cette rentrée,
" rêver nous amène à ouvrir de nouvelles portes," à découvrir de nouveaux possibles, à espérer, envisager, échafauder pour ensuite bouger, construire, tomber peut-être mais se relever toujours comme un élan vers d'autres possibles.
Petit proposition : Alors, n'hésitez pas ! Sortez cahiers, stylos et écrivez, écrivez vos rêves, vos envies les plus folles, imaginez l'espace d'un instant que tout est possible.
Et si vous n'y arrivez pas, repartez des désirs de votre enfance ... qu'elles étaient vos envies ... revenez à ce qui vous faisait vibrer.
Puis prenez un peu de distance et relevez ce qu'il vous serait possible de faire pour amener un peu de votre rêve dans cette année, car même et surtout si vous êtes bousculé-e par ce changement de rythme rien de tel qu'un peu de rêve dans votre réalité !
Texte de Maylis de Kerangal : " alors comme ça, il paraît que les choses sont ce qu'elles sont, qu'elles sont comme ça et pas autrement. Que la démocratie qui sombre, la terre qui devient inhabitable, que les guerres, que les naufrages, c'est comme ça. Et qu'il vaudrait mieux changer nos désirs que l'ordre du monde. Tout ça parce qu'on se méfie de l'imagination. On y voit le siège de l'illusion, du rêve. Une manière de tourner le dos au monde, une lâcheté, un déni de réel.
Moi, je crois profondément que c'est le contraire.
Et si l'imagination permettait à l'inverse d'accéder à une intelligence augmentée de la réalité. D'approcher le monde dans ses possibles , Et si elle n'était pas une fantaisie, une chimère, mais une puissance de connaissances, une puissance de voir et mieux une puissance d'agir ?
L'imagination réinjecte du mouvement dans ce qui est fixe, elle réouvre ce qui est fermé, elle fait effraction dans ce qui est standardisé, routinier, imposé. Elle déploie des fictions qui pensent ailleurs et autrement. Concrétement, elle abat les dogmes. Il y a cinq ans, c'est par elle que les astronomes ont établi la forme du cosmos.
Aujourd'hui, elle inspire de nouvelles formes de vie et de nouveaux droits. elle est un moteur politique et je crois que dans son agilité à associer les corps et les images, les mots et les choses, l'imagination nous sort de la solitude. Elle nous relie les uns aux autres. L'imagination est un courage, une ressource et un espoir."
🌸 Aude Meslay 🌸
sophrologue, art thérapeute, accompagnement en EMDR DSA ( traumatismes ) et animatrice en journal créatif
La Limouzinière / Saint Philbert de Grand lieu /
Région de Nantes
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